" MON PÉRE, CET INCONNU... "

Une série entre père, fils et fille



LES FRANÇAIS DE MÉTROPOLE

 

Appelés ou volontaires, ils seront le corps de l’armée française en Algérie, pour une guerre sans nom, appelée «maintien de l’ordre ou pacification». Confrontés à un quotidien qu’ils ne soupçonnaient pas, ils découvriront avec stupeur que leur rôle dans la guerre d’Algérie ne suffira pas à empêcher l’autodétermination d’un peuple. Souvent aux cotés des Harkis, ou des corps musulmans, beaucoup développeront des liens d’amitié et de fraternité, une fois la méfiance écartée.  Au sortir de la guerre, ils apprendront que la plupart de leurs camarades seront abandonnés sur place et massacrés par les terribles représailles du FLN algérien.

 

LES HARKIS

 

La France s’était engagée à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d’Algérie, mais elle reviendra sur son engagement à la suite des accords d’Evian. Seuls 42 500 harkis trouveront finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis ont été littéralement abandonnés et sacrifiés par l’état français. Nombre d’appelés français avaient tissé des liens d’amitié et de fraternité avec les Harkis. Ils seront à jamais écœurés que l’état français les abandonne à leur sort. Certains déchireront leur livret militaire. La honte éprouvée en sera décuplée... Nous explorerons avec eux leur quotidien et cette fracture violente dont ils feront l’objet au sortir de la guerre. 100 000 à 150 000 mille Harkis seront torturés, assassinés dans des conditions horribles. La France n’accueillera que 24 000 Harkis...

 

LES ALGÉRIENS MUSULMANS COTÉ FRANÇAIS

 

Surnommés les supplétifs, cinq catégories d’unités musulmanes (Zouaves, Turcos, Spahis etc.) dont les Harkis, seront enrôlées pour compléter le dispositif français. Ils passeront successivement de supplétifs ayant à peine le droit d’être armés correctement, en corps réguliers de l’armée française. Tous ont combattu au côté des français, développant une amitié et une camaraderie indéfectibles.  Ils seront eux aussi abandonnés à leur sort par l’état français. Quelques milliers trouveront exil en France, dans des conditions déshonorantes. Nous explorerons avec eux, leurs liens avec les appelés de France métropolitaine, les soupçons pesant sur leur engagement. Leurs fils et filles témoigneront des efforts qu’eux ont fait afin que soit réhabilité leur père.

Nous sommes actuellement en train de constituer un fond photographique pour illustrer la série. Si vous avez des photos de la guerre d'Algérie personnelles et que vous souhaitez participer au projet, merci de nous contacter à l'adresse :  contact@monperecetinconnu.makeprod.fr.

 

MAKEPROD

Société de production audiovisuelle

www.makeprod.fr



ADRESSE

 

17 rue de Calais,

 75009, Paris



TELEPHONE

 

09 64 23 05 22

 

 

MAKEPROD copyright@2018



CONTEXTE HISTORIQUE

 

Chaque épisode retrace une période d’incorporation précise de 1956 à 1962.

 

Nous avons fait le choix de présenter la série de manière chronologique en commençant par les débuts de la guerre d’Algérie.  Nous illustrerons chaque prologue  par des images d’archives de l’INA et les déclarations des hommes politiques français  afin de garder le coté pédagogique et historique.

 

Le contexte précis de chaque portrait présentera : Les régions dans lesquelles ont été envoyés les personnes concernées, la situation politique et stratégique de l’année, les missions déployées de part et d’autre, ainsi que les gros titres des journaux de l’époque.

 

Nous présenterons aussi les divergences du gouvernement et les nombreuses frictions et complications entre les partis d’opposition.

 

Le montage des prologues installera un rythme et une tension dramatique tout au long de la série, permettant une immersion plus conséquente dans les récits des interviewés.

 

PRÉSENTATION DE LA SÉRIE

 

« Mon père, cet inconnu...» est une série sur la guerre d’Algérie de deux fois 10 épisodes, d’une durée de 12 minutes chacun.

 

La première saison couvre la partie française  : Français, Harkis, Spahis marocains et algériens musulmans coté français. La deuxième saison couvre la partie Algérienne : FLN, Fellagha.

 

Chaque épisode, retrace le portrait d’une personne ayant fait la guerre d’Algérie, accompagnée de son fils ou de sa fille.

 

Les interviews des deux protagonistes sont des interviews croisés, car nous ne souhaitons pas que les personnes apparaissent à l’écran ensemble afin de préserver le recueil de la parole et une certaine pudeur.

 

Au début, de chaque épisode, une voix off, illustrera le récit de l’année concernée, enrichie par des vidéos de l’INA, des photos et des cartes géographiques. Le prologue servant à présenter au mieux le contexte historique lié à l’interviewé.

 

Toutes les interviews coté FLN, seront réalisées en langue arabe, et sous titrées en français, selon les personnes concernées.

 

SYNOPSIS

C’est l’histoire d’un père, d’un fils, d’une fille... La parole d'un pére qui s’est progressivement réfugié dans le silence. L’histoire d’un récit muselé de douleur, de honte, de culpabilité...

 

« Mon père cet inconnu...» est une série de portraits entre père, fils et fille, dont nous découvrons les récits et le non-dit, le non avenu, de ce lien particulier dans la transmission filiative.

 

A travers une interview croisée, entre un père et ses enfants, nous reconstituons peu à peu une histoire individuelle, et collective, de ce qui caractérise tant la guerre d’Algérie. Au fur et à mesure, nous explorons les liens particuliers des protagonistes, leurs interrogations, leurs retenues, leurs embarras et la délivrance espérée de se livrer, de dire. Ils nous amènent tour à tour à reconsidérer ce lien filiatif dans la transmission d’un vécu.

 

Chaque épisode explore une période précise d’incorporation au sein de l’armée française et au sein du FLN, en débutant par un prologue nerveux et rythmé du contexte historique. Images d’actualité, gros titres des journaux de l’époque,  photos, déclarations d’hommes politiques etc., nous permettent de restituer  l’environnement de chaque interviewé.

 

Les portraits étant chronologiques, chaque épisode nous permet de restituer le temps et les nombreux soubresauts historiques entre 1956 et 1962.

 

Cette échelle temporelle nous permet aussi de mesurer l’enlisement de la décolonisation et la perte progressive de tous repères.

 

« Que faisions nous là, en Algérie, dans un conflit qui n’était pas notre histoire ? », Une phrase tant prononcée par les soldats français, de retour sur le territoire...

NOTE D’INTENTION

 

Mon père est désormais décédé, il avait été appelé comme nombre de jeunes hommes de sa génération pour une guerre qui ne semblait pas en être une, longtemps surnommée « maintien de l’ordre «. 26 mois à un âge où sa vie d’adulte démarrait à peine. A sa mort, j’ai récupéré son livret militaire, quelques photos et quelques lettres qu’il adressait  à sa mère. Bien peu de choses en vérité…

 

Vers l’âge de 14 ans, j’ai pour la première fois questionné mon père sur la guerre d’Algérie, sur ce qu’il avait vécu là-bas… Mon père était un gouailleur chevronné, ce qu’il me raconta alors fut un recueil d’anecdotes croustillantes aussi cocasses que di-vertissantes, sans une seule aspérité. A l’entendre, il avait fait les 400 coups, et cette guerre n’avait été qu’une promenade de santé.

 

Au cours des années qui suivirent, je tentais à nouveau des questions, parfois embarrassantes, touchant notamment à la torture ou aux traitements infligés aux populations, mon père refusa alors d’en parler, prétextant que ce passé était révolu. Il venait de me faire comprendre que le silence valait mieux. J’avais devant moi, mon père, cet inconnu…

Comment faire resurgir un pays du silence ? Qu'y avait-il de si honteux, de si condamnable, que la parole soit à ce point aphasique. Qu’avait il vécu de si répréhensible qu’il ne puisse en parler à son propre fils.

 

Je me souviens encore de mes grand parents, me racontant les années vécues sous l’occupation allemande. L’histoire se transmettait alors de père en fils, en petit fils. Même les zones d’ombres comme la collaboration était abordées...

La plupart des hommes qui sont revenus de la guerre d’Algérie, ont préféré enfouir leurs souvenirs, jusqu’à l‘oubli...

 

C’est le point de départ de cette série consacrée à ce silence assourdissant qui pose encore des questions essentielles sur la dernière décolonisation française.

A travers une série de portraits, pères, fils et filles, répondent à une interview croisée afin de comprendre pourquoi la culpabilité, la honte et la douleur ont engendré cette absence de transmission.

 

Nous racontons donc, l’histoire individuelle, de cette génération exposée à l’indicible, de ce qui ne pouvait être exprimé à leur retour en France. Quand l’histoire cesse d’être narrée par ceux qui l’ont vécue, alors elle ne s’écrit plus... L’oubli devient alors le seul pendant de la mémoire collective.

 

La génération qui est revenue d’Algérie s’est tue, car elle ne savait que faire de sa douleur et de sa responsabilité.

 

Fabrice Rhodes

 

" Mon pére, cet inconnu... "

Série documentaire sur la guerre d'Algérie